Prix littéraires du Gouverneur général
« Grâce à une écriture remarquable et à une puissance d’évocation exceptionnelle, cet essai nous reconduit au temps perdu de l’enfance, celui de la conscience du monde avant l’avènement du langage. Il ouvre ainsi la voie à une méditation sur ce qu’offre la littérature face aux difficultés que comporte l’existence, sans pour autant se dédouaner des contradictions et des limites de la création littéraire. »
— Comité d’évaluation par les pairs : Gabrielle Giasson-Dulude, Daniel Jacques et Eftihia Mihelakis
Élevée entre une gouvernante et des parents autoritaires et distants, la narratrice raconte une enfance du XIXe siècle, éclose dans la France rurale des années 1980. Égarée en elle-même, condamnée au mutisme avant que l’écriture vienne en elle ouvrir la voie de la parole, elle évoque une forme de pensée très singulière, celle qui précède le langage. Dans des tableaux qui rappellent le pays et le temps d’où elle vient, elle convoque des fragments de vie et décrit le passage du magma sensoriel primitif à l’éruption de l’intelligence. Le lecteur revivra avec elle la genèse d’un éveil des sens à travers une langue où surgissent des échos de poèmes, de chansons, de dialogues, dans un aboutissement calme, clair et grave.
Sylveline Bourion est musicienne et écrivaine. Née en France, elle y grandit entre ruralité et temps passé, et entre ses parents et sa gouvernante, avec la langue comme rencontre fondatrice, avant de venir s’installer au Québec. Elle enseigne actuellement l’analyse musicale structurelle à l’Université de Montréal. Ses premiers écrits littéraires ont été publiés dans les pages des cahiers littéraires Contre-Jour. Sylveline Bourion vit à Montréal, au Québec.
Photo : François Couture
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